Celles qu'on n'a pas prises
C’est dans un bistrot rénové du quartier des Ternes, il y a foule ce premier samedi des soldes de janvier.
Décor nouveau-kitsch. Il y a des plumes blanches aux cadres des glaces murales et une fausse patine d’âge sur le plancher en bois d’hêtre. Au plafond, des miroirs noirs créent un puzzle coloré en reflétant les clients qui s’animent au sol. Des tons de mauve, de rouge et de brun.
La serveuse est aimable et efficace, la petite vingtaine fatiguée. Il y en a qui triment pour gagner leur vie. De mon petit fauteuil enveloppant en cuir je vois deux bobos trentenaires de sexe féminin s’asseoir à la table d’en face, puis changer pour s’éloigner des cuisines. Un père divorcé et son fils ado tout blond prennent leur place pour leur repas du deuxième samedi du mois.
Le tartare est copieux et bien relevé en épices, sous son jaune d’œuf frais.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire