Citations

Apprendre à dire non quoi qu'il en coûte. [...] Il faut rester debout, il ne faut pas se coucher devant les gens ni coucher avec. [...] C'est essentiel dans le métier artisique.

Entendu sur France Inter ce matin (12.6.09), de Juliette Gréco.

Seulement dans le métier artistique ?

dimanche 30 novembre 2008

Laura

Laura nous attendait au café du Majestic après le dîner. 

Bar


Bar à l'aéroport de Heathrow

C'était une petite station balnéaire près de San Remo. Je demandais toujours un Oransoda, parfois un Lemonsoda. Laura aimait le bout de chou de six ans que j'étais.

Elle était petite, la vingtaine, et boîtait des conséquences d'une polio. Son frère Ferruccio l'aidait à la conduite de la minuscule pension familiale que leur père Ernesto, malade, avait achetée en fin de vie active. 

A côté de nous dînait toujours une famille nombreuse, bruyante, vulgaire. La mère hystérique se plaignait éternellement, un soir elle promena son bébé nu dans la salle à manger pour montrer qu'il avait les fesses irritées. Les cuisinier aurait mis du poison dans les aliments...

Restait le moment de paix après le dîner, les lumières basses dans la salle au sol gris, et mes papotages d'enfant au zinc d'un bar éclairé de néon vert et bleu.

samedi 29 novembre 2008

Aux environs de la Speicherstadt

cubahaus

speicherstadt3

speicherstadt

Plus de quatre ans déjà... Hambourg

vendredi 28 novembre 2008

Elena

Elena était la copine vers laquelle mon institutrice me poussait. Nous ne nous aimions peut-être pas beaucoup, ou alors pas spontanément, mais nous faisions comme si. Pour Elena, petite romaine arrivée au village des Alpes avec sa maman divorcée, les jours n'étaient pas faciles : Les mômes l'appelaient "la romaine" (ce n'était pas flatteur) et jasaient sur les amours de sa mère. Pour moi, enfant trop sage et un peu étrangère, c'était souvent la solitude, aussi.

Un jour, Elena me donna rendez-vous pour l'après-midi, près de la fontaine. J'y allai pleine d'espoir, il était rare qu'on me laisse sortir après l'école. Et j'attendis, j'attendis, j'attendis bien une heure... Aujourd'hui, j'appelle cela "se faire poser un lapin".

C'est un mélange de honte et de tristesse qui vous prend. Honte, parce que les passants vous voient de plus en plus dépitée, et qu'ils ont de la peine pour vous. Tristesse, parce qu'on a l'impression d'être moche puant et méchant, et que le poseur de lapins ne vous aime pas. La fontaine s'en souvient...

le lion

Morbegno

Cela m'est arrivé encore par la suite, vous en étonnerez-vous. Je ne me me suis pas sentie autrement.

jeudi 27 novembre 2008

Scènes d'une ville

Passer By

Paris Halles

Rare friendship

Une chanson douce que me chantait ma maman... Le quartier des Halles.

mercredi 26 novembre 2008

Souvenirs plus beaux que nature

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buste

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Colleciton Jacquemart - André à Châalis

dimanche 23 novembre 2008

Le monde aperçu d'un café

The Wold in a Glass

Chairs

Bicycle

Chez Madame de Sévigné

Urban reflection

Rue Saint-Antoine, un jour d'automne. Dites : Il neige à Paris aujourd'hui !

jeudi 20 novembre 2008

Méditation

Meditation

Stools

Couperin s organ1


Eglise Saint-Gervais et Protais, que j'aime beaucoup

mercredi 19 novembre 2008

Confitures et Noël

Il y avait un très grand cerisier dans le jardin de mon frère. 

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(l'arbre de la photo est à Royaumont)

C'était à Eppelheim, dans la banlieue résidentielle de Heidelberg, la maison de location avait un étage et tenait entre rue et pelouse. Au printemps, les propriétaires venaient pour la cueillette. Il y avait tellement de cerises qu'il fallait faire rapidement des kilos et des kilos de confiture.

C'était le temps où j'habitais Munich, et ni mon frère ni moi ne rentrions à la maison pour Noël. Nous nous retrouvions à Eppelheim dans le salon mal chauffé et faisions de capiteux repas de fêtes. Une fois, le saumon était si grand qu'il n'entrait pas dans le four. Ma belle soeur, sa mère, son petit bout de chou et moi avons mangé du poisson matin midi et soir pendant trois jours.

dimanche 16 novembre 2008

Celles qu'on n'a pas prises

Trois types d'ado en trois stations de métro.


D'abord le classique boutonneux, cheveux couleur d'avoine coupés courts, jean délavé mais propre sous blouson noir en laine. Il a les écouteurs d'un MP3 profonds dans les oreilles.

Derrière lui le dandy inquiétant, un rien romantique comme Vincent Perez dans la Reine Margot. Les mèches longues sur les épaules sont toutefois impeccables, le cuir de la veste luisant ainsi que la toile noire du pantalon - de la soie ? Longues pompes improbables en croco. Les écouteurs d'une console portable de jeux vidéo profonds dans les oreilles.

Deux stations plus loin l'élégant bon genre. Cheveux rasta enfermés dans un berret de laine bleue, seule note de couleur sur un curieux accoutrement noir : Chemise à col haut, cravate, gilet d'homme raide de blanchisserie, jean et chaussures de mac - elles pourraient être bicolores, mais restent noires. Lui, pas de musique, mais une rose rouge à la main gauche.

Je les imagine dans vingt ans groupés autour d'un verre, avec des copains nostalgiques qui évoquent leurs anciens goûts musicaux. Ou alors grandiront-ils, eux ? :)

samedi 15 novembre 2008

Il pleut toujours dans les noirs

C'est La Nouvelle Fabrique de l'Histoire qui m'a mis la puce à l'oreille. Ils ont dédié leur semaine de radio aux brigands et bandits à l'occasion de la sortie de "Mesrine" sur les écrans, et ils ont parlé de "Un condé" de Yves Boisset (1972).

Je n'ai vu ni l'un ni l'autre, faute de trouver une copie DVD pour l'un et d'avoir le temps de passer au cinoche pour l'autre. Les rayons de ma petite filmothèque m'ont fourni en succédané, l'un après l'autre, "Un flic", de Jean-Pierre Melville, et "Max et les ferrailleurs", de Claude Sautet.

N'est-ce pas toujours un peu le même scénar' que ces vieux noirs du cru '70 nous offrent?

Déjà, c'est la ville, et il pleut toujours sous le roues de voitures et les semelles des passants glissant sur le macadam... Il fait plus souvent nuit que jour et la lumière est livide.

Pluie le soir 3

Un Homme-Seul-Qui-Ne-Cause-Pas traque les méchants. A la fin on tire, beaucoup meurent - pas que les bandits. A peine si les balles épargnent la jolie plante des trottoirs qui, seule présence féminine, a traversé l'écran plein d'hommes. La limite entre bons et méchants s'estompe et le goût est amer.

"Un flic" fut un bide dans les salles, Melville ne s'en remit pas. C'est vrai que son film exige de la patience et toute la passion du genre pour se laisser regarder. A l'encontre de l'image joviale qu'il promène sur nos écrans télé aujourd'hui, Alain Delon est glacial dans cette pellicule, les gouttes de pluie givrent lorsqu'elle touchent son imper'. De longues minutes passent sans dialogues lorsque les truands, finalement pas odieux, mais pas sympathiques non plus, s'évertuent à réussir des coups impossibles. Catherine Deneuve est une comète froide sur fond de night-club.

Une émotion profonde, au contraire, dans "Max..." de Claude Sautet. Michel Piccoli est aussi méchamment distant que Delon dans son obsession de justice, mais il a une vie intérieure et c'est la passion qui le bouge - voir la folie froide. Très touchante pute au grand coeur que Romy Schneider, d'autre part, la petite reine des truands de banlieue. L'intrigue est serrée ici, une tragédie se noue sans issue, quitte à...

Les deux films finissent dans les rues frigides autour de l'Etoile. Mais alors que Melville traine de façon assez convenue dans les lieux sans visage du voyage, les voitures et les trains, Sautet fait un petit bijou de portrait de la banlieue. Son Nanterre ouvrier habité de petits malfrats dans leurs apparts' soixante-dix est parfait.


jeudi 13 novembre 2008

Brasseries de nuit

Le Figaro et la Brasserie Haussmann

Brasserie

Brasserie le Cardinal

C'était il y a un an, sur les Grands Boulevards

mercredi 12 novembre 2008

Etoiles

Resaturant

Levallois

cimetière américain

Suresnes

Kiev Star

Kiev

Mes Cafés

Mon exposition de cafés continue doucement...

lundi 10 novembre 2008

dimanche 9 novembre 2008

Renata


Renata avait sa place près de la mienne, au collège. Cela s'était fait par hasard et nous ne nous connaissions pas, mais une amitié discrète se noua au cours des mois. Elle était généreuse, grande gueule, rigolote. Réussissait bien. Faisait de la course à pied.

Nous avons pris des chemins différents et nous sommes perdues de vue.
Un jour, une voiture accrocha la Vespa de Renata et l'accident se solda par le coma, quelques mois, et une lente guérison de fractures crâniennes.

Two color

Quelques années plus tard, le frère aîné se suicida dans son école hôtelière : Féminin, délicat, il sacrifiait à l'intolérance campagnarde pour l'homosexualité.

Je me sens fautive quand, quelque fois, je croise Renata dans les rues du village. Nous nous saluons à peine. Elle tient dans sa main la menotte de son enfant, et ça me fait du bien.

samedi 8 novembre 2008

Loisirs au Touquet

Paris Touquet

Park 2

Park

dimanche 2 novembre 2008

Tricolores

Bibliothèque de l'Arsenal

Bibliothèque de l'Arsenal, Paris

Flags1

Assemblée Nationale, Paris

Allez les Bleus

Place de l'Hôtle de Ville, lors d'un match de rugby, Paris

samedi 1 novembre 2008

Un, deux, trois

Porte Saint Martin

Paris, Porte Saint-Martin

Hôtel de Lamoignon

Paris, Hôtel de Lamoignon

Vézelay B10

Vézelay, Basilique