Mon repère
Elle était effacée depuis des années derrière des échafaudages, la Tour Saint-Jacques. Elégante, élancée, elle apporte à la rive droite l'écho des belles tours classiques de Notre-Dame sur l'Île de la Cité voisine : Un clocher pointé vers le ciel se terminant par un toit plat; cela ressemble un peu à la tête d'un chat dressé sur ses pattes arrière, couronné de petites oreilles en pierre sculptée.
Elle a été mon premier point de repère lors de mes visites parisiennes, autrefois. Au coin d'une rue ou au loin sur les berges de la Seine je l'apercevais, fine, claire, pur exemple de beauté à mon goût. J'en avais l'impression qu'elle me suivait, ou alors il y avait plusieurs tours dans la ville qui apparaissaient encore et encore. Elle a dû être, ainsi, fort utile aux pélerins qui se réunissaient à ses pieds avant le départ pour Compostelle.
Pendant les tristes travaux qui l'ont enlevée à notre regard, un square broussailleux s'est formé autour. Des clochards rôdaient. Le cellophane neutre se confondait avec le ciel gris de la ville. Nous en perdions notre orientation.
Maintenant, la couleur dorée de la pierre de Paris revient au soleil et à la pluie et coupe de nouveau l'air sous nos yeux. Un pan à la fois, le plastique tombe.
1 commentaire:
MDR! J'ai pris des photos tout récemment de mon point de repère aussi, des panneaux explicatifs, de la coquille saint-Jacques à l'entrée du petit square ou repose le souvenir de Gérard de Nerval!La blogosphère est décidément un carrefour de synchronicité ;-)))
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