Citations

Apprendre à dire non quoi qu'il en coûte. [...] Il faut rester debout, il ne faut pas se coucher devant les gens ni coucher avec. [...] C'est essentiel dans le métier artisique.

Entendu sur France Inter ce matin (12.6.09), de Juliette Gréco.

Seulement dans le métier artistique ?

dimanche 6 juillet 2008

Fabio et la mode

C'est l'histoire de Fabio. Fabio était un jeune brillant issu de la petite bourgeoisie trévisane. Ses études à l'université la Fenice de Venise l'avait amené à recevoir des prix et une embauche au sein de la Grande Boîte de Conseil de Milan. Seulement, voilà, Fabio tomba sur le mauvais projet, le Grand Patron se planta et la Mauvaise Réputation tomba à jamais sur le jeune.

Fabio ne se remit pas de cette mésaventure initiale, il dut se faire une raison, repartit en province et se tourna vers la petite entreprise textile.

magasin

Tout le monde vivait des fringues dans sa région. Avec sa fiancée - à laquelle il n'était pas toujours aussi fidèle qu'on le voudrait, mais elle était blonde, bonne camarade et fille de parents riches - Fabio lança sa propre petite entreprise de prêt à porter.

Selling clothes

Les années passèrent. Je retrouvai le nom de Fabio à nouveau dans la presse locale, sur le web que je lisais de ma résidence à l'étranger : "Fabio G., fondateur de le boîte 'Qualité et Production' à Trévise" - ou quelque chose dans ce genre. Sa fiancée s'était-elle lassée, l'avait-elle éloigné de la boîte financée par ses parents, avat-il dû se convertir...

J'ai souvent rencontré ces destins-là, faits de grandes aspirations muées au cours d'un chemin plusieurs fois cassé. Il n'est pas tant question de noble drame, ou alors très rarement, comme de petites déceptions répétées, de menus combats tout le temps recommencés pour refaire surface. A chaque fois une subtile blessure de son image, toujours un peu plus profonde et insidieuse, mais encore la renaissance, après, sans se résigner, avec un nouveau visage à la face du monde.

Soigneusement sapé, la cravate en soie assortie à la couleur de ses yeux, le costard gris de bonne facture, une nouvelle compagne à son bras et une nouvelle voiture clinquante au bout des doigts, j'imagine Fabio projeter l'apparence de son succès toujours remis à demain.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ta façon de faire les carreaux est très originale..!

JC-Milan a dit…

C'est CE QU'ON DONNE A VOIR... :)