Sélection du Louvre - 1
Le portrait de François Ier, de Jean Clouet (1530). Cliquez ici.
Cette image du Prince de la Renaissance, on l'a tellement vue, qu'on oublie de la regarder. Mais n'est-ce pas ce que Jean Clouet, son auteur, voulait ? Son oeuvre est encore une icône sacrée, convenue, où le héros a remplacé le saint : parfaitement statique, figé dans sa pose puissante d'empereur romain, l'homme se laisse porter par ses habits somptueux contre le richissime fond pourpre qui remplace l'or des images gothiques.
Ce qui me frappe ? Ces énormes manches bouffantes qui font de gros bras au Prince. Si c'est une concession à la mode farfelue des nouveaux riches italiens de son temps (comment ont-ils pu concevoir des tenues pareilles) que François adopte, c'est aussi un rappel à la force physique de l'homme qu'on dit grand et vigoureux. Les mains, derrière leur fine élégance, sont énormes et serrent la poignée d'une arme. Y avait-il vanité physique à exhiber ainsi le grand buste animant les bras puissants sous les habits de la richesse, ou était-ce le désir de montrer son pouvoir. Tout cela déborde du cadre.
Ce Roi est imposant, Clouet ne devait pas se permettre de familiarités.
Dans tout ce décor le visage tient sa place, hautain, sur un cou de taureau où la lumière insiste. Le nez est très long, on le sait, et les yeux sont petits et bridés, ceux qu'on donne aux malins, ou peut-être, à l'époque, aux têtes nobles. La touche féminine et juvénile de la toque plumée me semble décalée, amusante.
Un boxeur à l'élégance d'une dame.
Le Louvre et son site ici.
Cette image du Prince de la Renaissance, on l'a tellement vue, qu'on oublie de la regarder. Mais n'est-ce pas ce que Jean Clouet, son auteur, voulait ? Son oeuvre est encore une icône sacrée, convenue, où le héros a remplacé le saint : parfaitement statique, figé dans sa pose puissante d'empereur romain, l'homme se laisse porter par ses habits somptueux contre le richissime fond pourpre qui remplace l'or des images gothiques.
Ce qui me frappe ? Ces énormes manches bouffantes qui font de gros bras au Prince. Si c'est une concession à la mode farfelue des nouveaux riches italiens de son temps (comment ont-ils pu concevoir des tenues pareilles) que François adopte, c'est aussi un rappel à la force physique de l'homme qu'on dit grand et vigoureux. Les mains, derrière leur fine élégance, sont énormes et serrent la poignée d'une arme. Y avait-il vanité physique à exhiber ainsi le grand buste animant les bras puissants sous les habits de la richesse, ou était-ce le désir de montrer son pouvoir. Tout cela déborde du cadre.
Ce Roi est imposant, Clouet ne devait pas se permettre de familiarités.
Dans tout ce décor le visage tient sa place, hautain, sur un cou de taureau où la lumière insiste. Le nez est très long, on le sait, et les yeux sont petits et bridés, ceux qu'on donne aux malins, ou peut-être, à l'époque, aux têtes nobles. La touche féminine et juvénile de la toque plumée me semble décalée, amusante.
Un boxeur à l'élégance d'une dame.
Le Louvre et son site ici.
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