Celles qu'on n'a pas prises
Au Café Peperoni de l'avenue de Wagram - qui est un petit coin chaleureux, ouvert le dimanche aussi, avec une jolie terrasse chauffée.
Trois angéliques de seize ans étaient assises derrière moi, ce qui donnait de la gaieté à l'après-midi ensoleillé, mais aussi (beaucoup de) bruit à ma lecture qui se voulait tranquille. Pour compenser mes plaisirs de bibliothèque, les trois jeunesses avaient des ambitions littéraires. Après de longs commentaires sur un SMS qu'une amie avait envoyé à l'une d'elles pour son anniversaire - long comme un roman, où il était question de "doigts qui caressent" le clavier du portable - la petite troupe s'est mise à l'écriture d'une chanson. La mélodie était arrêtée depuis quelque temps déjà, les dames travaillaient aux strophes et couplets. On parlait d'un mec au joli minois et aux beaux yeux bleus - je ne sens pas de grand écart générationnel, là - dont la grande préoccupation était de sortir avec les copains un samedi soir. Un peu plus d'air du temps dans la phrase suivante, qui prévoyait un destin de "star" au beau garçon... Ensuite, grandes discussions sur la rime, fallait-il que la star enfile un costard ou pas... Là elles m'ont impressionnée, c'etait une vraie et longue discussion d'écriture qui commençait; je suis hélas partie sur la fin de mon chapitre et avant la fin du couplet.
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