Alberta
C'est l'histoire d'Alberta. C'était une amie de ma petite enfance : La fille de Marilena, qui aidait maman dans les tâches ménagères. Alberta avait trois ou quatre ans plus que moi et me semblait extraordinaire d'espièglerie et de gentillesse. Le meilleur était d'aller dormir chez elle quelquefois, parterre sur des coussins étalés sur le tapis paysan de couleur, dans ce séjour où elle-même occupait le canapé vert. La cuisine n'était séparée que par une baie grande ouverte, et c'est là que nous prenions nos repas au coca cola, pour les petits, et au vin coupé d'eau, pour les grands. Alberta avait un chien, Blacky, dans sa baraque à lapins aux pieds de l'escalier.
Un été nous sommes allés à la mer ensemble avec leurs voisins. C'était un camping sur la côte adriatique, nous ramassions des coquillages. Je ne sais plus ce qu'il est d'Alberta; les échos de la mort de son père masson, qui avait bâti le gratteciel Pirelli, ou encore d'une mauvaise opération aux genoux, il y a dix ou quinze ans, voilà tout.
1 commentaire:
J'aime ces chroniques douce-amère empreintes de nostalgie que tu nous murmures à l'oreille avec tant de pudeur et de sensibilité. Bon WE, Giulia! ;-)
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