dimanche 28 septembre 2008
samedi 27 septembre 2008
Une certaine idée de Paris
Publié par JC-Milan à 12:38 0 commentaires
Libellés : "Art Nouveau", Décoration, Paris
jeudi 25 septembre 2008
dimanche 21 septembre 2008
Sélection du Louvre - 3
C'est ce qu'on appelle aujourd'hui un bel homme. Très masculin, très "garçon", l'ombre d'une barbe de deux jours, la mèche à peine assez longue pour faire charmant désordre. Les modèles de nos lisses photos fashion l'envieraient, il pourrait percer à Holliwood.
L'esthétique romantique lui impose cependant un regard mélancolique et une expression de douleur savante, émergeant d'une très sobre redingote noire d'où dépasse à peine le col mou de la chemise blanche, serré, lui, dans une toute nouvelle cravate. Le jeunesse du teint rose, presque féminin, commence à être rattrapée par l'âge - l'homme approche la trentaine, nous sommes en 1835.
Ce qui me trouble est le regard ému des hommes entre eux qu'introduit, me semble-t-il, le Romantisme, après le foisonnement de traits féminins du dix-huitième décadent. Il y a un oeil sentimental, fasciné par le beauté de l'autre; la recherche de l'âme sous les traits physiques ne cache pas l'attrait même pour le corps. Femmes, nous nous sentons exclues de ce cercle qui existe pourtant...
Dans la réalité l'auteur du portrait, Eugène Delacroix, était le cousin germain de ce beau jeune homme du nom de Léon Riesener. Eugène rendait à Léon ce que le père de Léon lui avait donné, à lui : Protection fraternelle, au moment d'entrer dans le monde des Arts. Cette famille, proche des milieux Empire, se soutint solidaire au cours des régimes successifs au dix-neuvième siècle.
Riesener, dont on ne connaît pas beaucoup les oeuvres aujourd'hui - j'en trouve tout de même quelques-unes sur la base de données Joconde, conservées au Musée de Lisieux - fit ainsi une bonne carrière. Peintre de la nature, proche des Morisot, villégiateur à Houlgate, apprends-je, il est considéré un pré-impressionniste. Je trouve quelques belles phrases de lui sur Wikipédia, par exemple :
L'art doit toujours rester jeune, sauvage même. La science, la civilisation, la règle le tuent.
Il nous laisse aussi le premier daguerréotype du bon et tout aussi séduisant cousin Eugène. Mais attention, en photo... le cheveux est gras :)
Le site du Louvre est ici.
Publié par JC-Milan à 11:25 0 commentaires
Libellés : Peinture, Sélection, Vieille France
jeudi 18 septembre 2008
Celles qu'on n'a pas prises
Midi Métro Arts et Métiers. Un homme blond, la trentaine et le visage déjà légèrement bouffi. Il commande un demi litre de rosé et un cornet de frites, la boisson disparaît petit à petit traversée du premier soleil d'automne.
Derrière, debout, un quinqagénaire 2.0 de passage. Grande caméra numérique à droite, portable musical à gauche, il contemple le carrefour Turbigo - Temple.
Publié par JC-Milan à 22:33 2 commentaires
Libellés : "Non prises", Paris, Passant, Ville
mercredi 17 septembre 2008
mardi 16 septembre 2008
mercredi 10 septembre 2008
Une certaine idée de l'Amérique
Publié par JC-Milan à 18:13 2 commentaires
Libellés : Amérique, Californie, Maison, SanFrancisco, Ville
dimanche 7 septembre 2008
Celles qu'on n'a pas prises
Avenue de l'Opéra, avec des collègues californiens. Ils cherchent un magasin de chaussures, tombent sur un étalage où la paire coûte 750 Euros. Rebroussent chemin.
Avenue de Fontainebleau, au Kremlin-Bicêtre, le même jour. "40 000 chaussures en libre service. Au meilleur rapport qualité - prix". C'est à côté du café du PMU.
Publié par JC-Milan à 20:32 0 commentaires
Libellés : "Non prises", Banlieue, Magasin, Paris
samedi 6 septembre 2008
Nike
C'est l'histoire de Victoria, ou Nike comme l'appelait sa mère à Athènes. Victoria était la première épouse de Balbo et la mère de Marilena. Petite, ronde, elle arborait deux grands yeux vert de mer sous sa petite tignasse noire comme la nuit. Elle avait gardé l'accent trente ans après s'être installée à Boston, puis à Buffalo, où elle pratiquait avec brio la psychiatrie. Une fois, un patient l'avait attaquée.
Je me souviens de sa petite maison dans un quartier populaire de Buffalo, en bois vert qui sentait le moisi. Une grosse femelle de Dobermann polluait le rez-de-chaussée de sa lourde haleine et de ses courses forcenées d'une pièce à l'autre lorsqu'une voiture passait dans la rue.
Nike était restée proche de son ex-conjoint volage, elle en était la meilleure et peut-être la seule amie. Dans sa maison quatre fois plus petite et dix fois plus miteuse, elle continuait d'aider le riche Balbo perdu dans ses histoires de femmes.
Publié par JC-Milan à 19:57 0 commentaires